Le week-end du 1er et 2 juillet, la commune de Saint-Georges-sur-Erve (Mayenne) a été le théâtre du championnat national FSGT auquel a participé une sélection de la Haute-Garonne. Parmi les sélectionnés se trouvait un représentant de l’UC31, Frédéric, dans la catégorie Super Vétérans (coureurs de 50 à 59 ans). Il était accompagné de 5 autres haut-garonnais dans sa catégorie : Jean-Luc Bonnet (Balma VS), Xavier Penot (Balma VS), Jérôme Sartori (CPRS), Daniel Devèze (CPRS) et David Lambert (VC Roquettes).
Le parcours de 11 km à effectuer 6 fois comprenait une longue côte roulante de 2,2 km à 3% (avec 2 passages un peu plus raides en début et fin de bosse), 2 coups de cul de 200 mètres et un faux plat de 2 km vent de face.
Dès le départ, Jean-Marie Delourme (Hérault) s’échappe et prend rapidement une minute d’avance, le peloton le laissant faire. Les véritables hostilités commencent dès le bas de la seconde ascension de la bosse : le champion de France sortant Yann Gac (Île de France) attaque et est rejoint par 5 coureurs dont Bonnet, le meilleur grimpeur haut-garonnais. Frédéric est un peu juste au moment de l’attaque mais il se refait la cerise alors que les 6 hommes plafonnent 50 mètres devant le peloton au sommet. Frédéric hésite à tenter le jump mais ne le fait pas pour ne pas entraîner d’adversaires avec lui. Première grosse occasion ratée.
3 km plus loin, alors que les 6 hommes rejoignent l’échappé solitaire, le peloton se relève : Frédéric, sentant le danger, se décide finalement à attaquer et fait le jump tout seul après un effort de 2 km à bloc sur le faux plat montant vent de face. Malheureusement, au moment où il fait la jonction au pied d’un coup de cul, 4 coureurs attaquent et font sauter les 3 autres, dont Bonnet. Malgré la violence de son effort, Frédéric trouve la force de les dépasser et se lance à la poursuite des 4, il revient à 10 m d’eux à la faveur d’un virage à 90 degrés que les 4 hommes de tête abordent prudemment. Mais la relance est fatale à Frédéric : devant, ils accélèrent vigoureusement et Frédéric n’a plus les jambes pour recoller alors que les 3 coureurs qui avaient pris sa roue ne le relaient pas. Deuxième grosse occasion ratée.
Les hommes de tête creusent l’écart (ça sera la bonne échappée) et Frédéric, Bonnet et les 2 autres coureurs sont repris par le peloton environ à mi-course. La suite est plus anarchique : le peloton tente de s’organiser, les haut-garonnais notamment puisqu’ils n’ont plus de représentant à l’avant. Hélas, l’écart grandit jusqu’à 1 minute à 20 km de l’arrivée. Frédéric ressort tout seul pour un baroud d’honneur inutile et désespéré mais il est repris 3 km plus loin. Un contre de 5 coureurs part dans la foulée à 12 km de l’arrivée sur la gauche de la route alors que Frédéric est coincé à droite et, ce coup-ci, le peloton est amorphe et s’enterre. Et, en plus, aucun haut-garonnais n’est dans le contre alors qu’ils étaient encore tous les 6 dans le peloton… Dommage, les 5 viendront finalement mourir à 19″ des hommes de tête à l’arrivée ! Troisième occasion ratée.
Finalement, Frédéric arrive dans le peloton qui se dispute la 10e place à 1’10″ des hommes de tête. Il lance le sprint de loin vent de face, les jambes sont encore très bonnes et seul Sartori, qui avait pris sa roue depuis la flamme rouge (no comment), le saute sur la ligne.
Frédéric finit donc 11e sur 90 participants.
11e en étant dans sa 5e année (sur 10) de Super Vétéran (c’est-à-dire qu’il ne fait plus partie des plus jeunes à présent), on va dire que c’est plutôt bien même s’il estime être passé à côté d’un gros coup :
- Que se serait-il passé s’il avait osé faire le jump plus tôt au sommet de la bosse ?
- Que se serait-il passé si, après son jump, les 8 échappés étaient restés groupés quelques kilomètres de plus (juste le temps qu’il récupère de son effort) ?
Bref, de la satisfaction globalement mais aussi beaucoup de regrets !