Réveil de plus en plus difficile pour nos coureurs. Mais ce matin, Alain D chargé du pain a ramené de petits croissants tous mignons et qui ont l’air très bons. Les arrivées se font selon le rythme de chacun les lève-tôt croisant les lève-tard. Vincent M s’affaire autour des œufs sur le plat comme tous les matins. Mais ce matin, Christophe fait la grimace, son ischio n’est pas remis malgré une bonne quantité de pommade… Le sac est quasi bouclé, le séjour s’arrête là.
Ce sont donc seulement 9 coureurs au départ ce matin, les Michels, les Alains, Jacques, Dominique C, Jean-Marc, Eric et le benjamin Vincent M. Une fois les vélos prêts et les tenues enfilées, il est l’heure de se diriger vers Argelès pour s’attaquer au Spandelles. Ça roule tranquille sur la piste, la pente s’élève dès le centre-ville d’Argelès. À la sortie, première et droite et c’est parti ! Vincent et Eric papotent devant, derrière Jacques, Dominique et Jean-Marc suivent plus ou moins groupés. Viennent ensuite les Alains et les Michels. Ce col est retors : après quelques rampes difficiles au départ, la pente se radoucit pour être presque plane mais les 2 derniers kilomètres sont terribles, surtout l’avant dernier avec déjà 3 jours de montagne dans les jambes. Ce col emprunté par l’UC31 en 2017 a beaucoup perdu de son charme. De nombreux travaux ont dénaturé le paysage. Arbres coupés, talus rabotés font qu’aujourd’hui ce col est moins bucolique et l’on est moins charmé par les paysages quand les pourcentages font mal aux jambes.
En revanche, si la route pour atteindre le sommet a perdu un peu de son charme, la vue en haut est juste magique : d’un côté la vallée du Gave de Pau et de l’autre le cirque du Litor.
Les Alains et les Michels arrivent presque groupés mais à bonne distance des premiers qui sont aux aussi arrivés dans un mouchoir de poche.
Michel Vi n’a pas de jambe et décide de ne pas basculer côté Ferrières, Alain M le suit. Ils ne sont plus que 7 à basculer de l’autre côté.
La descente s’annonce difficile, un panneau signale du gravillon sur toute la descente. C’est donc prudemment que nos cyclistes abordent la sinueuse descente vers Ferrière. Et effectivement du gravillon il y en a !!! La route a été resurfacée avec un enrobé mais il reste sur toute sa surface une fine couche de gravillons. Sur les lignes droites, parfois les automobilistes ont laissé des sillons mais les virages sont jonchés de gravillon. La vitesse est donc réduite au minimum, les trajectoires tout sauf académiques. Les jambes ne souffrent pas des relances en sorties d’épingles mais, en bas, les doigts sont tétanisés. Alain D arrive dans les premiers au pied du col, signale qu’il prend un peu d’avance, les jambes n’y sont pas…
Une fois regroupés, les 6 entament l’ascension du Soulor par Ferrières, la pente est plus régulière mais pas vraiment très douce, entre 7,5 et 9% de moyenne. Rapidement, Vincent s’éloigne, ils ne le reverront qu’au sommet. Suivent Eric et Jacques imperturbables malgré le numéro d’élastique de Michel Ve. Dominique C et Jean-Marc observent à distance le manège. Arrivé au Soulor, le petit groupe se pose des questions, il y a quelques gouttes et le ciel est chargé. Vincent M ne connaît pas les lieux et a très envie de découvrir cette fameuse route pittoresque surlignée en vert sur les cartes de l’ami Jean-Olivier. Du coup, ils font tous fi de la pluie et se dirigent vers l’Aubisque. Après une courte descente vient une petite séance photo pour Jean-Marc, Eric et Vincent M avant les tunnels. La pente est ensuite douce et permet de profiter du paysage. Pittoresque n’est pas vraiment le mot, sublime est vraiment plus approprié, surtout que le soleil, timide, est de retour. Un troupeau de mouton occupant toute la largeur de la chaussée, suivi d’un essaim de cyclistes de la transpyrénéenne, lui-même suivi d’un cortège de voitures et de camping-cars, freine l’avancée de nos amis. Viennent les derniers kilomètres d’ascension plus pentus, ils font souffrir quelque peu nos camarades mais ils sont plus forts que la pente. Au sommet, Jacques, prévoyant, est le seul à disposer d’un masque. Il part pour plusieurs expéditions bidons afin de ravitailler une partie du maigre peloton.
En repartant, le groupe croise Alain D qui en termine avec l’ascension. Arrivés aux tunnels, ils croisent Alain M et Michel Vi qui eux aussi se dirigent vers l’Aubisque. Michel Vi fait demi-tour et accompagne l’équipe principale vers le gîte. Au sommet du Soulor, le groupe attend Alain D pour rentrer groupé.
Dans la longue descente vers Argelès, scénario classique ça flingue avant Arras en Lavedan et devant il ne reste que Vincent M, Dominique C et Eric qui arrivent groupés dans Argelès. Alain D a crevé dans la descente. Il répare mais, dans l’affaire, il a perdu sa sacoche de selle.
Au gîte, Robert et Serge sont déjà rentrés de leur petite balade qui arpentait les contreforts des montagnes de l’autre côté du Gave de Pau. Un peu de dénivelé en aval d’Argelès.
Serge et Robert achèvent leur séjour, tout le monde n’est pas encore douché mais c’est l’occasion de partager une bière à l’ombre du mûrier platane. S’ensuivra pour certain la dégustation d’une salade de riz, parce que du riz on n’en manque pas !
Après la longue sieste de certains, direction le centre-ville d’Argelès pour profiter d’une terrasse et, si possible, d’une glace. Pour la glace, c’est peine perdue il n’y en a pas sur la place du centre. Finalement, notre groupe de 8 s’installe à 2 tables du Bar « Le Centre ». Seul Jean-Marc insiste et s’en va seul à la recherche d’une glace… que finalement il trouvera beaucoup plus loin.
Demain au programme Hautacam.