Encore un réveil échelonné, il fait bon, à peine plus frais que la veille. Le petit-déjeuner sera pris dehors également. Départ un peu plus tôt pour éviter les fortes chaleurs. Les traits sont tirés, la sortie de la veille a laissé des traces. Il a été décidé de partir un peu plus tôt que la veille. Le parcours du jour emmènera nos coureurs au lac d’Estaing en passant par Saint Savin. Puis le court mais redoutable col de Bordères. Ensuite, direction le lac de Tech pour rentrer ensuite par Argelès-Gazost.
Les coureurs sont prêts à 8h30, Jean-Marc est moins pâle que la veille, Serge est prêt pour sa première sortie Pyrénéenne. La piste cyclable permet de chauffer les organismes. À la sortie d’Argelès, la route se cabre, le peloton se coupe en 2 ou plutôt en 3. Devant, Christophe, Dominique, Jacques, Jean-Marc, Eric, Michel Ve, Vincent M et… Robert… Il a retrouvé une seconde jeunesse ! Dans le troisième groupe, on retrouve Serge. La petite route qui mène au Lac d’Estaing est agréable et ombragée mais ponctuée de pétards à plus de 10%. Le groupe de devant s’étire, Vincent M est rapidement devant et Michel Ve accélère et prend la tête des poursuivants de l’infatigable cabri de devant. Derrière, chacun gère ses cuisses ou ce qu’il en reste. À Estaing, Vincent s’offre une pause et laisse passer Michel Ve puis Eric. À la sortie d’Estaing, ils passent devant un lieu-dit que redoutent ceux qui ont vu la pancarte : « Crampes ». Michel Ve continue sa course en avant sans vraiment savoir où il va. Il s’enquiert du nombre de kilomètres restants auprès d’Eric revenu à la faveur d’un nouveau pétard. Mais la fin est trop dure et Michel Ve s’éteint, Vincent M le récupère. Là-haut, le spectacle est superbe, le ciel bleu se reflète dans l’eau pure. Dominique C et Jean-Marc arrivent roues dans roues et en profitent pour faire quelques photos. Tout le groupe se retrouve à l’auberge du bout du lac et profite pour ravitailler à l’ombre de grands cèdres. C’est le moment que choisit Robert pour arriver lui aussi au lac.
Robert installé sur une table de pique-nique déguste une banane. Un poney vient lui faire de l’œil, Robert, sympa, lui offre la peau de sa banane. Le poney apprécie le geste et s’occupe de la peau de banane avec application. Une fois remis, le ravitaillement englouti, Robert quitte sa table et vient auprès du reste de l’équipe. Le poney en profite pour frotter sa croupe rebondie sur la place qu’occupait Robert quelques secondes plus tôt, tout ça sous les éclats de rires de la joyeuse troupe. Arrivé ensuite le groupe 2, les 2 Alain, Michel Ve, et Vincent A. Tout le monde se dirige vers l’auberge qui vient d’ouvrir ses portes. Le groupe s’installe sur 3 tables pour éviter tout problème, les autorités étant pointilleuses même au fin fond de cette vallée. Alain D prend les choses en mains, trouve un carnet pour noter les commandes puis joue les serveurs avec plateau surchargé. Pas de casse, tout le monde peut profiter d’un rafraîchissement mérité. Les discussions vont bon train, les spéculations sur le trajet de Serge également. Les verres sont bientôt vides quand une lumière brille au bout du lac, tel le phare des Pierres Noires au large du Conquet. Ne serait-ce pas Serge qui arrive ? Les éclats de lumière se rapprochent, c’est bien lui ! Il n’a rien lâché ! Un coca ! Une fois ce dernier disparu, tout le monde reprend la route direction les Bordères, Serge, encore lui, fait le show dans la descente. Robert et Serge ont prévu de rentrer directement sans passer par le col des Bordères. À la bifurcation vers le col des Bordères, c’est un peu la cacophonie, Serge entame l’ascension et Michel Ve lui va tout droit et se « perd ». Heureusement, tout rentre très vite dans l’ordre mais Michel Ve arrivera bien après tout le monde en haut de col abrupt et surchauffé par un soleil qui ne faiblit pas. Cette arrivée tardive fera les choux gras d’Alain D et Michel Vi qui s’en donnent à cœur joie, il doit se passer des choses dans les sorties en semaine…
Au pied de Bordères, l’équipe se scinde, une partie se dirige vers le gîte tandis qu’Alain M, Christophe, Dominique, Eric, Jacques, Jean-Marc, Michel Ve et Vincent M entament l’ascension vers le lac de Tech puis vers la station électrique. Après un début le long d’une falaise brûlante sur une pente escarpée, la suite est plus agréable alternant passages à l’ombre, en bord de torrent, mais toujours dans un paysage à couper le souffle. Côté pente, ça alterne aussi entre plat le long du lac et murs et pentes difficiles. Lors d’un passage ensoleillé, le thermomètre d’Alain M affiche largement plus de 30°. Il décide de redescendre et de compenser par le col des Bordères dont ce versant est totalement à l’ombre. Pour nos autres camarades, le sommet vaut le détour ! Un torrent ombragé incite nos sportifs à la baignade. Christophe sera le premier à tester la fraîcheur de ces eaux tumultueuses. D’après son rictus, l’écart de température avec l’extérieur est violent ! Mais ça n’arrêtera que Jacques et Eric peu enclins à goûter de l’eau à moins de 10°. Une fois les jambes rafraîchies, voire refroidies, les baigneurs rassemblent leurs effets et se rhabillent. Pas de robinet disponible pour faire le plein des bidons. Direction le pied du Soulor pour trouver un point d’eau. Dominique, Eric, Jacques et Michel Ve forment un premier groupe, Eric stoppe au lac devant une auberge. Mais nos 2 descendeurs, Vincent M et Christophe n’arrivent pas… Curieux… Dominique C et Eric cherchent à joindre Jean-Marc qui les accompagne mais pas de réponse… En fait, après 1 kilomètre de descente Jean-Marc s’aperçoit qu’il lui manque son téléphone… Du coup, demi-tour direction le torrent. Il remontera nettement plus vite que la première fois. Mais son téléphone l’attend sagement sur le tronc où il s’est changé. Ils repartent, retrouvent Eric et Dominique C au lac, Michel Ve et Jacques sont partis en éclaireur chercher un robinet.
Jacques a trouvé le robinet salvateur, les bidons sont à sec… Tout le monde remplit ses bidons avant la descente vers Argelès. Vincent n’est pas rassasié et décide de grimper le Soulor avant de rentrer. La descente démarre par un long faux plat descendant entrecoupé de légères montées. Le peloton accélère progressivement sous l’impulsion de Christophe. Puis, dans un petit coup de cul, Michel Ve place une attaque, ça accélère franchement, Eric enchaîne en accélérant dans la légère descente et poursuit sur le faux-plat ; on est à plus de 60 kmh. Derrière, ça saute. Et devant, ça continue, Christophe, Dominique et Eric continuent à un rythme effréné jusqu’à Argelès. Vincent M lui arrivera facilement au Soulor avant de redescendre jusqu’au gîte.
Une petite collation prise à l’ombre du mûrier platane permet d’échanger sur la sortie de chacun. Vincent A a replié ses affaires et accroché le vélo à l’arrière de la voiture. C’était son dernier jour, un sacré baptême de montagne !
Dans l’après-midi, certains vont tremper les jambes dans le Gave, d’autres font la sieste. Le ciel s’assombrit, risque d’orage ? Quelques gouttes font leur apparition. Un parasol est installé au-dessus du barbecue afin de protéger Dominique C qui œuvre toujours ; aujourd’hui, c’est magret purée. Le magret vient toujours du boucher de Robert, et, pour accompagner ce repas, Eric a apporté 2 bouteilles de Bordeaux. Finalement, le couvert est mis en intérieur. Tout le monde se tasse mais ça rentre tout juste. La cuisson est encore parfaite ! Dominique C va aussi pouvoir concourir pour le championnat de barbecue ! Une vraie équipe de compétiteurs !
Pour demain, on prévoit une salade de riz pour le midi ou le soir. Christophe prend la direction des opérations. Une cocote format familial est posée sur le feu. Une fois l’eau en ébullition, il faut doser le riz. Christophe est généreux : de la boite, le riz coule, coule, s’écoule jusqu’au dernier grain… 2kg !!! Pour égoutter cette quantité, il faut redoubler d’astuces. Une casserole et son couvercle pour égoutter, une écumoire pour vider la première cocotte, une seconde cocotte pour réceptionner le riz. Eric y ajoute un peu de beurre pour éviter que ça ne fasse qu’un morceau demain.
Une petite promenade au « centre-ville » de Boô-Silhen vient clôturer la journée. Christophe accompagne les habitués espérant faire passer une tension à l’ischio. Tout le monde sera rentré pour le couvre-feu et rapidement couché afin d’être prêt pour demain. Le programme : Spandelles, Soulor et Aubisque.