Après une belle rando ensoleillée, c’est le moment de la douche et surtout de la préparation du barbecue. Ce dernier a bien voyagé, c’est Serge qui nous l’a apporté. Au menu saucisses locales, Michel à de la famille partout ici et même à la boucherie. Christophe L s’occupe de la cuisson, celle-ci sera parfaite. Mieux aurait été indécent.
Lors de la soirée, les discussions reviennent souvent sur les prévisions météorologiques du lendemain, certains se perdent en conjectures sur le meilleur horaire pour la sortie.
Ensuite nos coureurs bénéficient en exclusivité internationale de l’inauguration de la mise en lumière du pont médiéval du treizième siècle fraîchement rénové. La petite balade digestive a permis de faire crépiter les appareils photo. Une fois revenu au château, 3 s’occupent de la vaisselle Michel, Alain D et Éric LC. Les autres gagnent les dortoirs, certains ont le syndrome poupée et a peine couchés ils sont déjà endormis.
Le réveil est programmé pour 7h30, en espérant que les prévisionnistes se soient lourdement fourvoyés.
Mais à 7h00 pétantes le clairon retentit dans les chambres. Certains équipés de bouchons d’oreilles de compétition seront à peine dérangés par la « douce » mélodie de cet instrument cuivré.
Au petit-déjeuner la pluie est bien présente elle martèle la verrière. Décision est prise d’attendre une potentielle accalmie promise pour l’après-midi. En attendant : un peu de Tourisme. Direction Conques, et sa petite cité médiévale accrochée au flanc d’une colline abrupte. Le cortège de voitures, un peu moins étoffé que la veille, s’élance le long du Lot. Conques en Rouergue, pour ceux qui s’interrogent sur quel Conques nous sommes allés visiter, est perché en haut d’une côte bien raide, mais apparemment nos cyclistes ont l’air plus à l’aise avec la pédale d’accélérateur que les pédales de leurs bicyclettes.
Ce petit village médiéval est vraiment superbe, même sous ce ciel plombé, éclairé par les parapluies et les impers colorés des touristes égarés. La visite de l’abbatiale de Conques permet de se protéger de l’eau de pluie, de l’eau de là haut…
Retour à Entraygues avec un passage par le supermarché pour s’avitailler pour le repas de midi. Après le repas, les questions météo sont toujours là. Il y a un créneau un peu plus tard dans l’après-midi. 15h sera l’heure de départ, le parcours choisi suit la route le long du Lot pour éviter les descentes sinueuses sous la pluie, un peu trop dangereuses. Un aller-retour de 72 kms et Garmin annonce 600 mètres de dénivelé positif pour l’aller. Cela inquiète nos acteurs, mais bon l’émulation faisant son chemin, certains se motivent.
Ce sont, finalement, sept mercenaires heu… coureurs qui s’équipent pour affronter la pluie, Francis Adams, Christophe Chico, Christophe O’Reilly, Jean-Marc Tanner, Éric Lee, Vincent Britt, Alain Luck… Ils partent à bon rythme, les Christophe prennent la tête et tirent le peloton à plus de 30km/h. La pluie ne cesse d’arroser le petit peloton qui ne faiblit pas. Les chaussures se remplissent d’eau très vite, et nos acteurs ont l’impression de marcher dans un ruisseau dès qu’ils se mettent en danseuse dans les petits pétards qui émaillent le parcours. Arrivé au bout de la route les compteurs n’indiquent que 60 mètres de D+, pourtant certaines rampes étaient particulièrement difficiles. Au retour Christophe L O’Reilly prend la plupart des relais, il est affûté suite au passage à Lacaune hier. Le retour à peine plus pentu est avalé plus vite qu’à l’aller. L’appel de la douche sans doute…
Pendant ce temps les 6 couards se sont installés au bar à côté du château. Profitant des histoires de chasse, pêche, nature et tradition du tenancier de l’établissement. Ils sont maintenant des spécialistes des truites géantes, et du sanglier de René…
Au final les 73 kilomètres sont avalés à 30 km/h de moyenne, sur une route détrempée, par des mercenaires, non des cyclistes alourdis par des litres d’eau récoltés sur la route.
Maintenant place au célèbre rôti de l’UC31, à suivre…